Faut-il plus d'impudeur pour passer devant sans sourciller, sans regarder, sans plus même voir. Ou l'impudeur est-elle de s'arrêter, de regarder ces pieds crasseux et racornis, de s'imprégner de cette odeur jusqu'au dégout, de sortir son mobile et de shooter, d'attirer les regards réprobateurs.
Des passants impassibles je me fous. Je shoote.
Il y a quelques jours en roulant sur l'autoroute vers St-Etienne, me remémorant machinalement le dossier du client que j'allais rencontrer, j'écoutais distraitement France Info. L'histoire d'un type qui pendant certains affrontements, blessé à l'abdomen, opéré sur place, avait dû malheureusement renoncer à l'un de ses précieux testicules. Le témoignage d'un prêtre mis en lumière quelques 60 ans plus tard faisait la lumière sur un fait jusque là ignoré. De moi en tout cas. Intriguée j'ai tendu l'oreille.
Les affrontements en question se situaient aux alentours de la seconde guerre mondiale. Le blessé en question, surnommé le Hurleur par l'équipe médicale sur place pour son comportement de beuglard insupportable et pleutre, n'était autre qu'Adolf Hitler encore méconnu pour son abjecte trace dans l'Histoire de l'Humanité. J'ai monté le son et tendu les deux précieuses oreilles intactes...
S'il est des personnages fortement ancrés et connotés négativement dans mon imaginaire d'adolescente, dont la perception rédhibitoire s'est prolongée, affirmée et affermie une fois dans l'âge adulte, que j'abhore et pour lequel je ne résisterais pas à la tentation d'afficher que je serais bien allée cracher sur sa tombe au nom de l'humanité et de ses millions de victimes, c'est bien cet odieux sale petit bonhomme brun moustachu avec sa mèche grasse et ses gestes saccadés.
L'un de mes auteurs préférés m'a même plutôt mise à mal il y a quelques années en nous proposant un roman philosophique, à la limite de la fiction auquel je n'ai pas pu résister, même si plus d'une fois j'ai été tentée de ne pas poursuivre ma lecture (l''auteur lui-même qualifie son oeuvre de livre qui lui a le plus coûté et moi je finissais par en cauchemarder !) et que j'ai évidemment dévoré comme tous ceux qu'il nous offre : Adolf H., la part de l'autre.
Mise à mal, parce que jusque là, il m'avait suffit de honnir ce dictateur meurtrier, un barbare qui met le monde à feu et à sang, une honte pour l’idée que l’humanité a d’elle-même, et que, à la lecture de ce roman, j'ai souffert de me sentir partagée entre la compréhension et l'empathie pour cet autre qu'il aurait pu devenir si... s'il avait peut être abordé dans un autre état d'esprit sa propre croisée des chemins. Le roman présente deux destins, celui du vrai Hitler et celui de l’autre, le virtuel, le peintre Adolf H. qu’il aurait pu devenir, si le jury de l'Ecole des Beaux Arts de Vienne ne l'avait pas refusé. On se prend d'une certaine sympathie inconcevable pour un homme différent, vulnérable, torturé de doutes et très banal en somme. Et on arrive au bout du parcours, au rendez vous de l'Histoire, soulagé que la fiction somme toute très réaliste s'achève enfin. Conscient avec une légère amertume aux lèvres que le pire ennemi de l'Homme, c'est l'homme. Parce que Hitler n’est pas à l’extérieur de nous, il est à l’intérieur. Il est l’un de nos possibles.
Donc... en écoutant ce petit bout de chien écrasé sur cette très sérieuse radio, qui m'apprenait que ce monstre amputé d'une couille, sévissait hurlant sur le monde avec cette autre pauvre malheureuse couille orpheline de sa siamoise, avec toute la symbolique machiste que cela peut revêtir, j'ai eu une réaction très puérile et très féministe, à la limite dépassée du sexisme.
Piètre revanche que voudront bien me pardonner le sexe masculin en général que j'aime in-fi-ni-ment et tous les hommes qui me liront et tous ceux qui me cotoient dans la vraie vie.
"Bien fait, sale enfoiré ! ", que je me suis dit à titre posthume.
PS : En italique figurent les citations extraites du site d'EE Schmitt
Deux le même jour... c'est trop pour ne pas le raconter !
D'eux le même jour... c 'est trop pour faire plus longtemps l'autruche sur-bookée.
Eux deux, ce sont deux de mes lecteurs fidèles qui l'un, Pascal au téléphone pour la 1ère fois ce matin à la presque fraîche, l'autre Jean-Marc (pas de lien virtuel car ne se commet pas en blogage éphémère...) de visu aussi pour la 1ère fois à l'heure plus décente de l'apéro dans mon nouveau quartier professionnel, m'ont rappelé chacun avec leur délicatesse (légendaire pour l'un, tangible pour l'autre) que bloguer pro... c'est efficace, ça buzze, ça réseaute, c'est clair ça occupe... mais que le truc qui pétille, qui retient, qui ramène, qui fidélise le chaland le lecteur (tiens, ca me ramène toujours à mon taf... genre Client Durable) c'est le petit truc pas comme les autres, l'authenticité, l'étincelle, ma différence sincère à moi quoi ! L'ASF'touch !
Lire la suite "Meuh non, j'ai pas besoin d'un Nègre... pour écrire à ma place !" »
Fans addicted de la 1ère à la 5ème saison, il n'était pas question ce mercredi soir de ne pas voir ensemble, moi à Lyon, le Biscuit au Mans, ce premier prime de la Nouvelle Star.
La téléportation n'étant pas encore en libre service dans nos grandes surfaces, MSN s'est transformé pour nous deux en duplex, audio/visio + commentaires acidulés en live. Des vrais langues de pute pour critiquer chaque prestation de chaque candidat (ouhlaha il s'est vraiment vautré lui !... mais comment elle est fagotée elle ?) : estimation des "bleus" et des "rouges" du jury (ah Dove daltonien, le bleu est rouge, le rouge est bleu...) chaque délire cosmique de l'ami Dédé, les déclarations emphatiques de Marianne, le flegme qui tue de la mort de Manu.... Et en prime : nos pronostics respectifs des 2 sortants sur les 15 sélectionnés.
Et... Et... OUI ! En experte derrière mon home-cinéma (je confirme le son arrache !), j'avais le bon duo sortant : Mounir et Isabelle versus Mounir et Michel pour le Biscuit.
Coup de coeur 1er prime :
l'interprétation crooner déjanté de "Like a virgin" par Julien sans son ukulélé, reprise de Madonna reprise par Richard Cheese, spécialiste es reprise ! La vidéo du "Ve Ve Ve Virgin..." est déjà en ligne ici.
Le Biscuit quant à lui affiche un faible certain pour la couleur longueur de la jupe de la fraîche Canelle.
Déception : Iliès (mon 2ème chouchou) avec qui le jury a été carrément hard, la sortie l'a frôlé de près ce soir. Le Biscuit quant à lui affiche là encore son inquiétude pour la position de fragilité -dernière de la liste-endurée par la sémillante Canelle et sa petite jupe
La bonne surprise : les coulisses after prime sur W9 où j'ai appris des tas de trucs croustillants sur la Nouvelle Star ! Le Biscuit sera déçu en visionnant les coulisses : no news de la lumineuse jupette rayée de Canelle. Un avis de recherche est lancé !
Comment ca, midinette l'ASF ? Je revendique et si vous insistez, je vous préviens : rendez-vous semaine prochaine pour le prochain after Baltard !
Samedi soir, après une soirée plaisante délicieuse exécrable autour d'une pizza-salade, à applaudir subir le match Lyon Bordeaux (qui ne saute pas n'est pas Lyonnais, ouais !) en compagnie de 4 hystériques (les 2 Crakottes, le Biscuit et Mamie Nova), je m'apprétais à fermer mon PC et ma boîte mail, lorsque mon regard fut attiré par une phrase surprenante :
Ce que vous me souhaitez pour 2007 ?... mais c'est à vous de me le dire !
Enfin, c'est ce qui se fait, conventionnellement. Mais si je peux vous refiler deux trois petits tuyaux, histoire que vous tombiez pas à côté de la plaque dans vos voeux !
Souhaitez-moi le minimum de journées éprouvantes.
J'en espère de celles dont une fois achevées, je puisse dire quelle belle journée bien remplie : d'activité frénétique, de fous rires et de mots d'enfants, de nouvelles rencontres riches de promesses, de lectures inoubliables (dont on ne gardera en mémoire qu'une seule et unique phrase, tout au mieux), de corps à corps torrides qui rappellent comme il est bon d'être vivant, d'instants extrêmement fugaces et incroyablement fragiles.
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