Antonia Savey

Antonia et Pôle, il y a 12 mois... Aujourd'hui toujours ensemble !

Bon, ça a l'air d'être là... J'ai rendez vous avec Pôle, dans un lieu très fréquenté et assez peu convivial. D'autres candidats au bonheur indemnisé entrent, sortent, font la queue, tête basse épaules rentrées, jusqu'au comptoir. Décidément, fréquenter les lieux tendance bruyants, c'est vraiment pas ma tasse de Nescaf'' ! J'aurai pas dû me laisser emberlificoter en laissant à Pôle le choix du lieu, l'horaire !

J'ai fait gaffe à mon maquillage, à ma coiffure, à l'absence de bijoux, à mes fringues chicos mais pas trop sexy. Plutôt pantalon. Faire bonne impression mais ne pas trop se faire remarquer. Mais à bien y réfléchir, qu'est ce que ça changera ?

Qu'est ce que je fais là ? Je m'étais jurée d'arrêter avec ces rendez vous... Mais est ce que j'ai le choix ?

A l'entrée, on me tend un formulaire à compléter avec les sempiternelles mêmes informations. Comique de répétition. Je cherche des yeux qui sera mon nouveau bon numéro. L'hôtesse m'accompagne à sa table. Pas trop d'attente. Bon point. Et voilà déjà Pôle qui se dirige vers moi, me sourit, me salue cordialement en me serrant la main mollement. Premier regard. Premier contact physique. Se renifler le cul... en y mettant les formes. Prise de contact hésitante, encore une fois se présenter, redire qui on est, ce qu'on a fait, ce qu'on cherche, comment on compte s'y prendre, ce qu'on a sous le coude, dans le "pipe", dans les tuyaux, les contacts - froid chaud tiède bouillant-... Blablabla... Mais je sens bien déjà ses regards fuyants, blasés, lassés, direction son horloge (pas biologique) informatique, le temps qui m'est compté, le speed-pôling en marche inéluctable vers... la sortie ! Et l'actualisation du mois prochain...

On se revoit ? C'est quoi vos disponibilités ? Et puis, si ca trouve avec un peu de chance, on n'aura pas à se revoir, hein ? Ce poste pour lequel vous me dites être en short list, envoyez moi votre contrat de travail dès que vous l'avez signé, hein ? 

Sourire faussement complice. Serrage de pognes mou. Zou ! Next...

Pôle-Emploi, 1000 nouvelles histoires chaque jour.
La vôtre, elle commence quand ?

... Pourquoi je me prends la tête moi ? 
L'histoire n'est pas déjà écrite, c'est à moi de la rédiger !

Si tu te lèves, je te kill !

Et voilà, ma crakotte qui grandit, grandit, grandit... Qui hurle du bout du couloir un "Si tu te lèves, je te kill !", qui la précède bras chargés pour m'apporter mon petit déj au lit.
Percée de rayon de soleil lumineux dans le gris du ciel d'automne.
Elle est douce la vie dans ses beaux yeux verts malicieux.
Si, si...
Plus envie de me lever moi. Traîner au lit avec Alexandre Jardin et son Quinze après, ca va être mièvre et délicieux.
La lecture de mes job alertes mails, ce sera pour later.
Si, si... 

 

Irina Bokova, une femme qui ne doute pas...

Grand écart entre vie pro (réseauter et rester en veille e-market sur le salon e-commerce) et vie familiale (emmener ma crakotte se faire charcuter sa mauvaise dentition génétiquement héritée ;-)) sur le chemin du retour, chopé au vol l'ITV d'e l'impressionnante Irina Bokova. Un régal de bonne femme du 21eme siecle !

Cà, c'est fait !

700 marches à pied... Et quelques miliers de pas piétinés. Après 3 mois de vie parisienne, et en cette journée du Patrimoine, j'ai enfin traîné mes crakottes sur la Tour Eiffel... Bah, non ma chérie, c'est pas gratuit ! 

Les dames toutes nues de la Rheims !!!

Vous vous demandez à qui appartiennent ces yeux impertinents et clairs ?
Ce sont ceux de Bettina Rheims. Photographe française contemporaine. On lui doit de nombreuses séries dédiées quasi intégralement à la femme, exhibée, apprêtée, mise en scène...
Et alors... pourquoi Bettina Rheims ?

Parce qu'aujourd'hui, nous sommes le 17 mai et que ma 1ère belle oeuvre maternelle porte le prénom de cette artiste. Sciemment. Parce qu'il y a une bonne dizaine d'années, le père de ma Crakotte aux yeux Mer de Corail lui choisit ce prénom par admiration pour la Rheims. Parce que lui aussi était accro tant à ces courbes alanguies et chargées de mystères qu'au déclic de son précieux Nikon motorisé.

Chaque année, à l'approche de l'anniversaire de sa grande soeur, la Crakotte aux yeux espiègles et verts s'entend seriner la même rengaine par sa Mamie Nova... "Et tu sais, pourquoi Betty elle s'appelle Bettina ?"
Et mon écureuil de répondre "A cause de Bettina Rheims, que Papa adorait, et même que Maman veut pas nous montrer les photos qu'faisait Papa, parce la Rheims, elle aussi elle fait que des dames toutes nues. Voilà !"

Voilà. Merci Mme Rheims pour ce prénom vénéré.
Mais non vraiment, même au nom de l'ouverture d'esprit et de la mémoire de son père, comment voulez-vous que je lui fasse découvrir vos chefs d'oeuvre à ma Betty à moi, qui me le réclame du haut de ces 11 ans tous neufs...
ou alors peut-être cette série là pour commencer : Animal ?

Bon anniversaire, ma douce Crakotte.

A toute plus,
ASF

Coutûme locale...

Ce soir, 8 décembre, c'est la Fête des Lumières par chez nous !

Après avoir déambulé joyeusement, dans la seule et unique grande rue de notre patelin de 2000 habitants, battu le pavé jusqu'à ne plus sentir nos arpions gelés (traduisez orteils), mangé des barbapapa, des saucisses, de la tarte aux mirabelles, des papillotes, de la pizza (heureusement on est arrivé trop tard pour les crêpes), arrosé pour ma part de vin chaud, en compagnie des voisins, des parents d'élèves, des copains/copines de classe (hurlements de joie alors qu'ils se sont quittés seulement 1 heure plus tôt) du boulanger, de l'épicier, du fleuriste, de la postière (celle qui m'avait amené ma lettre de liencenciement), du traiteur, du garagiste, du marchand de journaux, de la dame de la cantine, de la maîtresse, de la coiffeuse, enfin bref... de tout le village guilleret (rapport au vin chaud...), les 2 Crakottes et leur Croquante de mère avons disposé des bougies colorées -faites main, s'il vous plaît ; faut que je vous avoue qu'on n' a pas lésiné sur les packs de Laitière depuis 2 mois, nature, à la vanille, à la noix de coco, au citron)- à toutes les fenêtres de toute la maison, sur les rebords des portes fenêtres, sur la murette du jardin, sur les marches de l'escalier devant la piscine PARTOUT !

Un vrai sapin de Noël avant l'heure. A coup sûr, la maison devait être visible depuis la Grande Ourse !
C'était chouette !

A toute plus
ASF


PS : accessoirement cette coutûme locale se manifeste également à Lyon, évènement culturel s'il en est, apprécié par une foule polyglotte et cosmopolite qui 3 jours durant bat réellement pour le coup le pavé du Vieux Lyon, remplissant les hôtels du centre ville, réservés depuis des mois. Incontestablement plus prisée encore que le Beaujolais Nouveau !

Protégeons-les !

Vu sur le JDN :
Le gouvernement lancera début 2006 une campagne de sensibilisation aux risques d'internet pour inciter les 12 millions d'internautes qui bénéficient déjà d'un accès, à utiliser un outil de protection.

Bon à savoir : 71% des parents d'enfants âgés de 6 à 15 ans ne donnent "pas accès librement" à internet, estimant que la navigation peut être dangereuse. 31% des parents interrogés ne connait pas le contrôle parental. Et parmi ceux qui le connaissent, ils ne sont que 25% à l'utiliser (enquête Médiamétrie).

Peu de FAI incluent gratuitement dans leur offre un outil de contrôle parental, qui pour la plupart reste optionnel, peu visible et compliqué à installer.
Un accord signé entre FAI et pouvoir public ce mercredi 16/11 rendra obligatoire pour tout nouvel abonné la saisie d'un formulaire proposant un outil de contrôle parental, pas de saisie pas d'inscription.

Et vous, comment veillez-vous sur vos chérubins-surfers quand vous les lâchez sur le web ?
(lire l'article)

A toute plus
ASF

Bien choisir son jour...

Fin de semaine dernière, la crakotte aux yeux espiègles et verts dit à sa mère :
Tu sais, maman, les autres y me disent toujours que j'ai pas de chance pour mon anniversaire.
Ah bon, pourquoi çà ? (qu'elle lui répond sa mère)
Bin, parce que c'est déjà le jour de Mabdenleben !
Hein ? (elle en avait pas encore parlé de ce gamin là)
Tu sais bien l'histoire avec les tours qui ont explosé, et tout cà, qu'on a vu à la télé.
Ah oui ma chérie, je vois, Oussama Ben Laden. Mais tu sais bien que tu étais déjà née quand c'est arrivé. Alors, t'as qu'à leur répondre que c'était d'abord ton jour d'anniversaire à toi.
Ouaiiiis d'accord. Mais tu crois pas que Boussadleden, il aurait pas pu choisir un autre jour que le jour de ma naissance pour faire tous ses trucs là ? Déjà que j'ai plus mon papa, franchement, c'est trop nul.

Comme il n'y a rien à répondre à ces maux d'enfants là, la mère s'est tû et poussé un long soupir, désemparé, impuissant devant une telle logique.

Du coup, c'est pas un, mais trois anniversaires qu'on lui a fait à la crakotte aux yeux espiègles et verts pour ses 8 ans. Le premier, dimanche 11 septembre avec tontons, taties, cousins, cousines et tutti cuanti. Le second, mardi avec les 30 élèves de sa classe de CE2. Le troisième, ce mercredi avec ses meilleures copines du monde pour la vie entière.

Et qu'il vienne plus em... ma petite fille, celui là avec ses trucs à la con.

Et cerise amère sur le gâteau de ma rogne : un reportage du JT de 13 heures le lendemain., sur le mémorial du Ground 0.

Les combines entre les architectes qui se sont disputés la maquette finale.
La 1ère pierre qui demeure esseulée au milieu de ce chantier.
L'inquiétude des promoteurs que les bureaux, nombreux, vu la taille du futur et gigantesque immeuble, ne suscitent pas davantage d'acquéreur.

A gerber...
VIte, je zappe sur la chaîne cryptée.
Et là, c'est l'horreur. Par le détail, la chroniqueuse déballe les différents ustensiles employés pour pratiquer l'excision. Le sujet : l'expulsion imminente de Kankou et sa mère vers le Mali, où, merci la tradition, l'excision l'attend de rasoir ferme !
Je suis femme. Mère. Française. Je suis aimée, choyée, protégée et mes filles avec moi.
Les larmes me sautent aux yeux, me chavirent. Je suis écoeurée, révoltée, indignée.
Je sais une fois de plus pourquoi, depuis presque 10 ans, je ne regarde plus que très épisodiquement les informations télévisées.

Et sur ce fichu internet, pas moyen, quels que soient les mots clés, de dégotter la moindre nouvelle fraîche sur le sort de ces 2 femmes.

Mais je ne suis pas Soeur Teresa et ce n'est pas encore ce soir que je referai ce monde.
Tout juste, laborieusement, le petit monde protégé de mes 2 crakottes, en célébrant un des plus beaux jours de notre vie, notre 11 septembre à nous, non pas 1 mais 3 fois.

Avec force jeux insouciants, ballons multicolores, gâteaux préparés maison pour les meilleures copines du monde.




Voyez, fallait pas vous biler pour moi, mon 2ème boulot à plein temps ne me laisse aucun répit pendant mon préavis.

See U Later
ASF, J + 3